Résumé : 162-163 (IV) : pagination multiple.
Pierre PIROT :
Etat du marché du travail et rémunération des diplômés de l’enseignement supérieur : les effets d’une réforme du système des retraites
L’auteur s’intéresse ici au contexte du marché du travail à partir de la réforme, en 2005, du système des retraites français à partir de deux hypothèses : soit un recul du nombre d’actifs et une baisse du taux d’emploi, et un ralentissement du taux de croissance de la population. L’objectif de la réforme est de permettre un accès plus large des seniors au marché du travail en diminuant le nombre de trimestres requis pour une retraite à taux plein.
Patrick ROUSSEAU :
Situations d’endettement des ménages et comportements d’endettement chez les ménages modestes : Une étude empirique de la région de Toulouse
Nous nous intéressons ici à la relation entre la situation d’endettement des ménages et le niveau de leurs revenus et plus particulièrement à la relation entre le niveau de revenus et l’endettement des ménages. Le niveau de revenus dépend de nombreux facteurs tels que la composition des ménages, la répartition des revenus, la qualité de l’emploi, la composition de l’emploi, la nature de la famille et son mode de vie. La présente étude se concentre sur le lien entre la situation d’endettement des ménages et les revenus afin d’apporter des éléments de réflexion quant aux politiques à mettre en œuvre pour lutter contre l’endettement des ménages. Nous adoptons une démarche qualitative en utilisant une méthodologie d’enquête auprès des ménages localisés dans la zone d’étude. L’analyse des données permet de mettre en évidence les liens entre les niveaux de revenus et les pratiques d’endettement des ménages. Nous observons que les ménages les plus endettés sont les ménages les moins qualifiés et que les ménages ayant des revenus plus élevés et des profils de revenus plus stables et plus favorables sont également les moins endettés. Enfin, il est mis en évidence que les ménages les plus endettés sont également ceux qui ont les plus faibles niveaux de revenus.
Yves PINEILLON :
Migration et politiques publiques dans les régions méditerranéennes : des effets de transfert de technologies à la gouvernance et à la formation
Après avoir étudié des transferts de technologies à partir du cas de Renault Trucks dans la vallée du Rhône (1995), nous présentons ici notre analyse des effets de transfert de technologies dans le cas de la région méditerranéenne de 1999 à 2001 et dans le cas de la région de la Casablanca-Settat (2004-2005).
Régis RICHARD :
La réforme des institutions de l’État : une rupture du cycle de modernisation française en 1974-1975
En 1974-1975, les réformes des institutions de l’État, en France et en Europe, visent à mettre en place une société démocratique dans laquelle les citoyens et citoyennes sont en mesure d’exercer pleinement leur citoyenneté, tout en assurant leur participation effective au processus de décision dans le cadre d’une plus grande transparence des processus politiques. La présente étude analyse les conséquences de ces réformes pour le fonctionnement des institutions publiques françaises et européennes, et pour la capacité des citoyens et des citoyennes à exercer leur citoyenneté. L’auteur propose quatre scénarios de reconfiguration institutionnelle pour la France, et trois scénarios pour l’Europe. Il en ressort que la réforme des institutions est une étape clé de la modernisation de l’État. En effet, à chaque étape de la modernisation, des innovations législatives et institutionnelles sont mises en place. Le renouvellement de la législation et des institutions entraîne des réformes des pratiques institutionnelles : les changements institutionnels se traduisent par des transformations des institutions.
1974 : réforme de la Constitution
Richard SCHIRMAN :
L’État et les institutions : du droit à la puissance
L’auteur a analysé dans ce travail les rapports entre l’État et les institutions. L’analyse de la relation entre l’État et les institutions s’appuie sur un modèle de l’« institutionnalité » de l’État, c’est-à-dire sur l’idée d’une certaine forme d’organisation qui caractérise l’État en tant que sujet de droit, qui en même temps en est une instance et un organe de contrôle. L’analyse de la relation entre l’État et les institutions est effectuée à partir de trois niveaux de l’organisation de l’État : l’État fédéral, l’État, le territoire. Ce travail est le résultat d’une recherche de plus de deux ans effectuée à travers des données statistiques provenant de la base de données institutionnelle du Conseil de l’Europe et de la base de données statistiques des Nations Unies intitulée « Global Directory of Civil Society Institutions ». La relation entre l’État et les institutions est analysée par la notion de « puissance » de l’État. Le travail présente une vision de l’État qui lui donne une dimension universelle et propose un cadre conceptuel à une problématique de recherche. Les études de cas sont effectuées à partir des données du Conseil de l’Europe et de l’ONU. La méthode adoptée est celle du « modèle de la théorie des institutions et de l’État » qui décrit le modèle institutionnel et définit la relation entre l’État et les institutions. Dans cette perspective, l’« institutionnalité » de l’État se développe à partir des institutions et du fonctionnement de l’État. L’État devient un système dans la mesure où il est un système constitué de plusieurs éléments. L’État apparaît comme un système organisé dans la mesure où les différentes institutions de l’État contribuent au fonctionnement de l’État. Les institutions permettent l’existence de l’État dans la mesure où elles contribuent à l’organisation de l’État en lui donnant des structures et un statut. L’État est un organisme dans la mesure où il est constitué de différentes institutions, et la « puissance » de l’État s’exprime dans la mesure où il peut disposer de cette structure. Cette « puissance » de l’État est une expression de sa capacité à exercer le pouvoir dans la mesure où il peut imposer sa volonté à la structure et à ses acteurs. Il est possible d’analyser la relation entre l’État et les institutions à partir du modèle institutionnel en ce sens qu’il décrit les relations entre le pouvoir central et les institutions de l’État. Cet ouvrage propose une analyse du « modèle de la théorie des institutions et de l’État » qui a servi de cadre conceptuel à l’analyse de la relation entre l’État et les institutions.
1975 : réforme de la Constitution
Richard WILLIAMS :
The effect of the introduction of the euro on the French labour market
The purpose of this paper is to examine the effects of the introduction of the euro on the French labour market. The results show that the introduction of the euro had a negative effect on wages and salaries in France and a positive one on the unemployment rate. Moreover, the euro introduction had a negative effect on the employment of foreigners in France and a positive one on the employment of French nationals. These results suggest that the introduction of the euro had a negative effect on employment in France and a positive one on unemployment. Furthermore, the introduction of the euro had a negative effect on the wages of the French workers and a positive one on the wages of foreign workers. The introduction of the euro also had a negative effect on the employment of French workers but a positive one on the employment of foreign workers.
Roland BLACHE :
Les facteurs déterminants de l’implication des employeurs et des salariés dans la gestion des organisations
Les facteurs déterminants de l’implication des employeurs et des salariés dans la gestion des organisations sont nombreux et variés. Cet article a pour but de les cerner et de les analyser. Les trois facteurs déterminants de l’implication des employeurs et des salariés dans la gestion des organisations sont : la responsabilité, la culture de gestion et la perception de la gestion. Cette dernière est définie comme la perception des gens qui les entoure. Cette approche nous permet de comprendre les raisons des attitudes de ces personnes face à la gestion des organisations et de cerner la portée de l’implication des individus dans la gestion des organisations de manière globale.
Yves CHARPENTIER :
La gestion par les compétences dans les services publics
La gestion des services publics est un enjeu majeur pour les gouvernements, les administrations et les services publics. La gestion des services publics est définie comme étant « une méthode de gestion et d’organisation des activités d’un secteur, d’une branche ou d’un corps d’état qui vise à optimiser et à rentabiliser son fonctionnement dans le but de réaliser une performance économique ». Le but de cet article est de proposer une grille de lecture pour la gestion des services publics. Cette grille de lecture est basée sur la définition de la gestion des services publics et sur la vision de la gestion des services publics du consultant suisse François Forster (1994).